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les fonctions du nez

Le 18/10/2024

Dans Spécialités

Vous croyez connaître toutes les fonctions du nez ? Cet article vous dévoilera des aspects étonnants, comme la manière dont l'air est filtré ou les effets de l'oxyde nitrique. Découvrez quelques faits surprenants sur la respiration nasale et son rôle dans le bon fonctionnement de votre corps.

Le nez des enfants

Le nez des enfants n’est pas une simple réduction à l’échelle du nez des adultes : les flux d’airs n’y circulent pas de la même manière, la filtration est moins efficaces et la résistance au passage de l’air plus grande chez les enfants.

Cela induit que les inhalateurs fonctionnent moins bien pour les enfants, et qu’ils sont plus sensibles aux particules dans l’air .

=> Les pulvérisateurs diffusent mal dans le nez des enfants, mieux vaut recourir aux lavages de nez à la corne ou à la seringue.

 

A noter que la résistance des voies aériennes supérieure diminue avec l’âge, mais peut augmenter de nouveau lors de la puberté

=> conserver l'habitude de laver le nez plutôt que d'utiliser des sprays nasaux. 

 


Sources et références :

  1. Becquemin et al., « Particle Deposition and Resistance in the Noses of Adults and Children ».
  2. Bennett, Zeman, et Jarabek, « Nasal Contribution to Breathing and Fine Particle Deposition in Children versus Adults ».
  3.  « A Pediatric Upper Airway Library to Evaluate Interpatient Variability of In Silico Aerosol Deposition - PubMed ».
  4.  Laine-Alava et al., « Upper Airway Resistance during Growth ».
Rhino horn

Le conditionnement de l'air : la magie des cornets

Cornets et sinusCornets face

Les cornets ont une fonction de mise en turbulence de l’air, afin de mieux l’exposer aux muqueuses qui pourront le réchauffer. Quand les cornets sont trop larges (chirurgie ou déviation du septum), le flux d’air est laminaire et dessèche la muqueuse au lieu de la refroidir. Après le passage dans les cornets, lorsqu’il arrive dans le pharynx, l’air a un flux laminaire, c’est-à-dire sans turbulences, lisse, ce qui réduit les contraintes sur les parois du pharynx puis de la trachée.

Renifler augmente la vitesse de l’air mais pas la turbulence = il n’augmente pas la durée d’exposition de l’air à la muqueuse, donc n’aide pas du tout un asthmatique par exemple.

Le réchauffement et l’humidification de l’air inspiré diminue le risque de réflexe de spasme bronchique (à l’origine de l’asthme, et comme on le verra qui peut générer ensuite une rhinite allergique).

 
  1. J et al., « Nasal Air Conditioning Following Total Inferior Turbinectomy Compared to Inferior Turbinoplasty - A Computational Fluid Dynamics Study ».
  2. Leong et al., « A Review of the Implications of Computational Fluid Dynamic Studies on Nasal Airflow and Physiology ».
  3.  Leong et al.
  4. Brown, « Mechanically Relevant Consequences of the Composite Laminate-like Design of the Abdominal Wall Muscles and Connective Tissues ».

Réchauffer les poumons refroidit le cerveau

L’échange thermique (le réchauffement de l'air dans les poumons refroidit le sang dans les nuqueuses nasales) contribue à la régulation de la température du cerveau. On utilise d’ailleurs le refroidissement de la cavité nasale pour refroidir le cerveau et améliorer le pronostic dans les traumatismes crâniens. Cela a été essayé pour traiter les migraines.

D’ailleurs c’est peut être une piste pour comprendre le bâillement : les muscles ptérygoïdiens latéraux et médiaux s’attachant à la paroi postérieure des sinus maxillaires, des auteurs ont supposé que le bâillement puisse faire fléchir cette paroi, modifiant le volume du sinus « comme un soufflet » . Le fait que la taille du cerveau des chiens soit corrélée à la durée de leurs bâillements corroborerait cette hypothèse . Le bâillement est plus contagieux quand il faut chaud que quand il fait froid . Mais en vérité, on ne sait pas encore à quoi sert le bâillement , mais bailler plus d’une fois toutes les 5 minutes (>3 fois sur 15min) est signe de problème neurologique , vasculaire ou de fièvre .

 
  1. Zenker et Kubik, « Brain Cooling in Humans--Anatomical Considerations ».
  2. Chen et al., « Research Progress of Selective Brain Cooling Methods in the Prehospital Care for Stroke Patients »; Ba, Pj, et Gd, « Enhanced Upper Respiratory Tract Airflow and Head Fanning Reduce Brain Temperature in Brain-Injured, Mechanically Ventilated Patients ».
  3. J et al., « Therapeutic Effect of Intranasal Evaporative Cooling in Patients with Migraine ».
  4. Ac et Gd, « Human Paranasal Sinuses and Selective Brain Cooling ».
  5. Ac, L, et Jjm, « Brain Weight Predicts Yawn Duration across Domesticated Dog Breeds ».
  6.  Ramirez et al., « Manipulating Neck Temperature Alters Contagious Yawning in Humans ».
  7. Doelman et Rijken, « Yawning and Airway Physiology ».
  8. Krestel, Bassetti, et Walusinski, « Yawning-Its Anatomy, Chemistry, Role, and Pathological Considerations ».
  9. Aksoy Gündoğdu, Özdemir, et Özkan, « Pathological Yawning in Patients with Acute Middle Cerebral Artery Infarction ».
  10. A et al., « Yawning, a Thermoregulatory Mechanism during Fever? »
Cornets irm

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